La fièvre d'Arles

Une fois par an, la ville d’Arles accueille les Rencontres de la Photographie.

Amateurs, professionnels, galeristes… une bonne partie de Paris descend dans le Sud, troquant la blancheur des immeubles haussmanniens, la grisaille et le bitume pour les façades ocres, la chaleur, et l’ambiance pittoresque d’Arles.

Victime de son propre succès, la ville se remplit de curieux, de touristes, et d’une foule attirée par les images.
Et Arles, brûlante et vibrante, se prête volontiers au jeu.

Après quelques jours, et plusieurs soirées et journées de va-et-vient, une fièvre s’installe. Elle prend les visiteurs, les entraîne dans un rythme particulier — entre expositions, rencontres fortuites, chaleur accablante et verres partagés en terrasse.

Tout s’accélère et flotte à la fois, dans une sorte de transe douce où l’image devient prétexte à vivre intensément, pressé de profiter de cet accord tacite, où chacun sait qu'il travaille dans un cadre où les vacances sont possibles, ou la pause s'impose et oublie la compétition de la ville.