L’Alsace, l’été, quelques jours

Entre Mulhouse et Strasbourg, en attendant mes correspondances, je sors de ces gares que je connais si bien. Je n’ai pas vraiment envie d’être là, mais je me force à photographier : les touristes, l’architecture, les espaces vides.
Je me demande si je peux en tirer quelque chose, même en me forçant.

Je répète souvent que voyager, c’est d’abord savoir redécouvrir les paysages que l’on connaît par cœur. La photographie est pour moi une école de vie qui m’oblige à l’inconfort, à faire du surplace quand j’ai envie de courir, à ralentir quand tout pousse à aller vite.
Photographier, c’est apprendre à regarder avec des yeux neufs, se laisser libre de redécouvrir les formes, les rues, tout.
Je me lasse vite des choses, des répétitions, parfois des autres.